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Mattéo avait reçu la confirmation pour le meurtre. C’était vraiment un coup de karaté qui était à l’origine de la mort.
Il était allé voir la veuve qui semblait plus étonnée qu’éplorée, mais il ne la voyait pas tuer son mari. Mattéo savait qu’il pouvait se fier à son instinct. Il était comme celui d’un chasseur, il ne se trompait jamais. Pourtant quelqu’un l’avait fait! A écouter la jeune veuve, il comprit qu’elle savait qu’il y avait une autre femme dans le circuit mais, que s’il elle supposait son existence, elle ignorait son identité. Lui, il trouverait bien sur.
Toutefois, ce crime le laissait perplexe, il était vraiment hors du commun. Le médecin avait confirmé ce qu’il savait déjà, à savoir que ce n’était pas forcement un homme le tueur, il suffisait que le coup soit bien appliqué.
Entre une jeune et jolie veuve sans amant et une possible maîtresse, les pistes semblaient minces… Mattéo sentait qu’il y avait sûrement autre chose… Mais quoi ?
Ses adjoints épluchaient la vie du couple et il avait besoin de réfléchir. Il décida d’aller voir ses parents. Souvent, le simple fait de se retrouver dans un décor familier et chaleureux l’aidait dans ses réflexions. En arrivant près de chez ses parents, l’enseigne de la galerie commerciale l’attira comme un aimant et il sentit comme un frisson sur sa peau. « Et si j’allais voir cette boutique » se dit-il, « ça me changera les idées ». Il se mit a déambuler dans la galerie, se sentant tout d’un coup un peu ridicule. Il vit le magasin et dedans une superbe femme. Sûrement la plus belle qu’il lui ai été donné de voir. Il se sentit soudain gauche et maladroit.
Lauwrencita, elle aussi, remarqua cet homme qui lorgnait sur sa vitrine. Dieu qu’il était beau. Et puis c’est pas tous les jours, qu’un homme pénètre dans une boutique presque réservée aux dames. Elle lui fit un sourire engageant et Mattéo entra.
« Ma sœur va avoir seize ans, lui dit-il, et je voudrai quelque chose de très féminin, s’il vous plait. »
Ce n’était pas vrai et Mattéo avait l’impression que la vendeuse n’était pas dupe de son mensonge et il se sentit rougir.
Lauwrencita, trouvait délicieux cet homme qui rougissait à la seule idée d’offrir des dessous à sa sœur. Elle se demandait quelle pourrait être sa réaction si c’était pour sa maîtresse. Et tout à coup l’idée lui vint qu’elle aurai aimé l’être. Il dégageait de cet homme-là une sensualité tellement évidente qu’elle en frissonna malgré elle.
Reprenant un air professionnel elle lui répondit : « Quel genre aimeriez vous? des dessous coordonnés ou un déshabillé par exemple? avez vous sa taille? »
Mattéo la regardait comme si elle lui avait demandé la lune : « Sa taille … euh… elle a seize ans! »
Lauwrencita éclata de rire et Mattéo tout en se sentant tout penaud, se dit qu’il aimait l’entendre rire.
« Je ne sais pas dit-il, mais je vais demander à notre mère, je reviendrai. »
Lauwrencita le regarda partir à regret, se disant qu’elle ne le reverrai probablement pas et que c’était bien dommage.
Mattéo, quand à lui, sortit du magasin, pressé d’arriver chez ses parents, pour questionner sa mère. Sûrement qu’elle serait étonnée d’une telle question, mais il lui dirait que c’est pour le bien de l’enquête. Il avait vraiment envie de revoir cette femme et tous les prétextes seraient bons. (à suivre)

Verteprairie

le 28/09/04