Un
archer fait vibrer le violon dans l’espace
Une forme virevolte devant la glace
Puis s’affale, sur le parquet, sans une plainte
Sur une dernière complainte
Les rats envahissent le plateau
En tutus de dentelle
Pendant que se meurt la belle
Sur un dernier morceau
Les
gens applaudissent à grands
cris
Cette douce tragédie
Le rideau baissé, elle ne se relève pas
Elle est passée de vie à trépas.
Dans sa robe de mousseline et de rubans
On l’a portée en terre
Plus d’applaudissements
Le violon pleure sa mère.